Maerky Paul (22/01/2009)

cyclotourismeSouvenirs de la grande route
1897-1924

Auteur : Paul Maerky
Préface : Jean Martin
Postface : Philippe Orgebin

 

Témoignage cyclopédique d’une trentaine de voyages en France entre 1897 à 1924. Une photographie de notre ruralité vue par Paul Maerky.
Je trouve qu’il y a un grand intérêt, pour nous passionnés de cyclotourisme, à lire les récits de ces premiers voyageurs à vélo dans notre hexagone. Ils sont les témoins des coutumes de notre pays, de la gastronomie, de l’état des routes des régions traversées. Ils sont les témoins des chemins caillouteux, au temps où le partage avec les attelages des rouliers était si hostile et provoquait beaucoup d’accidents chez les adeptes du vélocipède.
Je faisais part de l’intérêt que je portais à l’œuvre de Paul Maerky aux Éditions Artisans Voyageurs. Il serait  légitime que “Souvenirs de la grande route“ soit réédité et que ce récit ne resta pas dans les catalogues des œuvres rares et introuvables ou séquestrées chez quelques collectionneurs.
Les Éditions Artisans Voyageurs ont déjà réédité les œuvres de W. Quick, de Briault et de Jean Bertot qui sont des récits de voyageurs à vélo. Ces petites perles littéraires de la fin du dix-neuvième et début vingtième siècle retrouvent ainsi un deuxième souffle.
Pour cette réédition, l’éditeur  m’a demandé d’en faire la préface.
Intention flatteuse mais très délicate, après la préface de l’édition originale, préface élogieuse de Jean Martin qui avait une grande admiration pour son ami Paul Maerky “alias Kykys“.
Jean Martin “publiciste à l’époque“ rencontra pour la première fois Monsieur et Madame Maerky lors d’une de leur grande randonnée en Bretagne. Ils restèrent longtemps amis.
Comment ne pas aimer “Souvenirs de la grande route“ de Paul Maerky ?
Il nous raconte d’une écriture simple et avec le souci de traduire au mieux ses impressions de  la “grande route“.
Monsieur et Madame Maerky ont parcouru près de 61 500 km  sur les routes de France. Une France qu’ils ont traversée maintes fois et de toute part, peut -être sont-ils les précurseurs de nos diagonales ?
Pendant une trentaine d’années, comme un rituel, à la belle saison Monsieur et Madame Maerky enfourchèrent leurs bicyclettes pour la “grande route“, de Genève à Nantes, de Genève à Bordeaux, en passant par Tours, Angers, de Dunkerque à Marseille, de Brest à Toulouse, Béziers... De toutes les contrées qu’ils ont visitées, la Bretagne fut certainement celle qui les attira le plus souvent.
Par sa générosité, son sens de l’amitié, sa curiosité de l’autre, son caractère très communicatif, Paul Maerky nous peint dans ce petit livre de nombreuses rencontres amicales et cocasses qu’ils ont croisées sur leur route : des douaniers, des rouliers et leurs auberges, des commis voyageurs, des nomades, des bergers, des globe-trotters à pied, la maréchaussée... 
Ces récits sont aussi le témoignage de notre identité rurale du début du vingtième siècle.
Leur premier voyage à vélo.
Très malade à la suite de surmenage que Paul Maerky s’était imposé afin d’être prêt à l’Exposition international qui avait lieu à Paris. Il consulta de nombreux médecins. Tous s’accordaient à lui prescrire, s’il voulait retrouver la santé, de quitter Genève. Il était indispensable qu’il se change les idées en se rendant dans une localité où il ne connaîtrait personne. Comme il se rendit compte qu’il ne pourrait jamais passer plus de deux jours entiers dans un lieu quelconque, il lui vint l’idée qu’il serait préférable avec son épouse d’enfourcher leurs bécanes et de se déplacer continuellement. Comme il était nécessaire de donner une direction à leurs déplacements, ils décidèrent d’aller tout droit devant eux jusqu’au bord de la mer.
Aux premiers jours de juin de 1897, ils prirent la route de St-Nazaire sans avoir préparer aucun itinéraire fixe, vivant en chemin de l’existence du soldat.
Quelques semaines plus tard Paul était complètement guéri.
Le plus grand bonheur qu’eut Paul dans sa vie est d’avoir l’épouse, selon ses dires, la plus complaisante et la plus sportive pour l’accompagner dans tout ses voyages...

                                  Philippe Orgebin

2008 - 163 pages - Artisans Voyageurs

Prix : 14+ frais de port

 

Livre lu et apprécié par le comité de lecture du blog

Ce livre est une réédition de l'ouvrage éponyme publié en 1932 par les éditions du "Journal de Carouges". Il a également été réédité en 2020 par les Artisans Voyageurs sous une autre couverture.

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