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11/02/2013

De Perrodil Édouard

cyclotourismeA vol de vélo
De Paris à Vienne

Auteur : Édouard de Perrodil

 

Aventures de deux recordmen de Paris à Vienne

Le 23 avril 1894 était la date fixée pour le voyage à bicyclette que j’avais résolu d’accomplir de Paris à Vienne, en Autriche, avec un de mes amis, Louis Willaume, jeune secrétaire de l’ambassade d’Angleterre à Paris. Cette date était certainement mal choisie ; en avril, en effet, la bonne saison est encore peu avancée et dans les région montagneuses de la Bavière, les pluies étaient  à craindre.
Quand on s’engage dans une entreprise de ce genre qui oblige à traverser plusieurs contrées étrangères, il est une foule de difficultés qu’il faut aplanir d’avance si l’on veut n’être pas constamment arrêté dans sa marche en avant ; parmi ces difficultés celle des douanes n’était assurément pas la moindre.
L’itinéraire que j’avais tracé passait par Château-Thierry, Nancy, Strasbourg, Stuttgart, Ulm et Lintz., j’avais fixé le point de départ place de la Concorde.

                                                                              É. De Perrodil

1895 - 330 pages - Ernest Flammarion, Éditeur

 

Le livre " A vol de vélo " est consultable en ligne sur le site Gallica.

21:59 Écrit par Biblio-cycles dans Europe | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer

Guyot Lieutenant

Guyot-couverture.jpgDe Montélimar à Constantinople par mer et retour à bicyclette

Auteur : Lieutenant Guyot (du 22e régiment d’infanterie)

 "Ces notes, au moins celle du retour, ont été prises chaque soir, à l’arrivé au gîte, après une journée de grosse fatigue.
Je les ai écrites pour moi, pensant que, plus tard, il me serait agréable de refaire mon voyage en les lisant.
Elles sont le simple récit de ce que j’ai fait, jour par jour, de ce que j’ai vu et entendu, et de ce que j’ai ressenti. S’il y a des inexactitudes, elles sont involontaires : je n’avais aucun intérêt à me tromper moi-même.
J’ai voyagé, au retour, avec une bicyclette, non pas en coureur, mais en simple touriste. Je n’avais pas la prétention d’établir le record de Constantinople à Montélimar ; n’étant qu’un amateur tout à fait médiocre, je laisse cette gloire aux bicyclistes plus sérieux ; Mon but n’était pas, non plus, de dévorer chaque jour les kilomètres par centaines - j’aurais eu, en partant avec cet espoir, de cruels mécomptes - mais, simplement, de passer partout avec ma bicyclette, et d’essayer mes forces et ma santé, en observant de mon mieux les pays que je traversais.
Je n’avais qu’un désir : celui d’arriver au bout de ma route aussi bien portant qu’au départ ; et qu’une seule ambition : celle de savoir tirer quelque profit de mon voyage.
On m’avait prédit un échec : j’ai réussi quand même. Mon but est atteint."

Lieutenant Guyot

Commentaire de Jean-Yves MOUNIER
Trois semaines en mer pour rejoindre Constantinople, 3 mois et demi pour effectuer les 3000 km du voyage retour, ce récit d'un authentique pionnier du voyage à bicyclette ne manque ni d'intérêt historique, ni de souffle littéraire et nous présente un jeune officier qui se lance dans un projet fou pour l'époque, traverser sur sa monture la Turquie, la Bulgarie, la Serbie, l'Autriche-Hongrie et la Suisse avant de rentrer, au terme d'un congé prolongé, en France.

Le lecteur apprendra dans ces pages qu'il était alors possible de se faire escorter par un gendarme pour traverser des zones réputées dangereuses comme en Turquie ou en Bulgarie, que les autochtones étaient bienvenus, moyennant rémunération, quand il s'agissait de porter ou de pousser la bicyclette d'un poids chargé légèrement supérieur à 30 kg ou bien encore que les demoiselles rencontrées en chemin ne laissaient pas le pédaleur insensible ! Bris de fourche et d'axe de manivelles agrémenteront le voyage et seront l'occasion de mettre à l'épreuve l'hospitalité des peuples rencontrés.

Bien sûr, le Lieutenant Guyot est avant tout un militaire, il se désole en voyant le costume de certains de ses collègues étrangers, il frémit à l'écoute de la Marseillaise et s'offusque que certains Français, jeunes ou vieux, restent couverts lors de son audition !
Cependant, contrairement à d'autres voyageurs de l'époque, l'auteur sait rester humble et respectueux envers les gens qu'il est amené à côtoyer et s'il dépeint souvent les mœurs locales avec férocité, il n'y a chez lui jamais de sentiment de supériorité ni de trace de racisme et ce seul élément suffirait à justifier une réédition de cet ouvrage fondateur pour le rendre accessible au plus grand nombre !

1894 - 306 pages - Paris, Librairie Plon

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