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Rechercher : Jarry

Prigent Christian

Prigent-couverture.JPEGSix jours sur le Tour

Auteur : Christian Prigent
Illustrations : Joël Desbouiges

 

« Je me souviendrai de ce Tour des Tonitruances : pin-pons, sirènes, klaxons, oratorios d’autos, d’hélicos, de radios, de bravos. De plus en plus forzando, fortissimo. Puis du Tour de Silence, quand la course passe : frrrt des roues, schhhhhtttt des rayons, petits cracs oniriques des dérailleurs. Vingt secondes. Ils sont passés. Trou de silence chuinté dans le chaos casseroleux. Émotion. Yeux frottés. Plus rien. Les collines, caressables. L’herbe, comestible. Les vaches aux yeux de Nausicaa. L’indifférence douce. La vie. »
Dans la chaleur des étapes alpestres, pressé par la foule familiale, abasourdi de klaxons et haut-parleurs, Christian Prigent a évoqué sur France Culture six soirs durant ses impressions du Tour de France 90 – bonhomie du public, motards fatigués, champions à pied, stridence des couleurs – avec en surimpression sa passion d’enfant pour les Tours anciens et un salut aux poètes vélocipédistes, Jarry, Perec.
Six jours sur le Tour a été établi à partir de cette chronique de juillet.

 

199155 pagesEvidant

Des extraits de ce livre sont à lire sur Gallica, la bibliothèque numérique de la BNF.

 

Sur cet auteur, voir la fiche Wikipédia dédiée.

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01/11/2023 | Lien permanent

Grenier Nicolas

EdV_La petite reine_Anthologie litteraire du cyclisme_Couverture_p1.jpgLa petite reine : une anthologie littéraire du cyclisme

Auteur : Nicolas Grenier

Préface de Jean Durry

 

Cette nouvelle anthologie littéraire du cyclisme nous offre à lire et relire des textes, bien au-delà des anthologies sportives existantes. Elle présente un panorama d’écrits en langue française, avec des extraits de romans, essais, poèmes et articles de presse, du XIXe siècle jusqu’à l’entre-deux-guerres, qui restent encore modernes de nos jours.

On y découvre les fameux récits d’Alfred Jarry, Alphonse Allais, Albert Londres, Maurice Leblanc, Pierre de Coubertin, Octave Mirbeau, et beaucoup d’autres encore. Des auteurs célèbres ou moins connus, tombés dans l’oubli, mais qui en leur temps étaient les « vedettes » de chroniques sportives. Tous ces auteurs ont voulu décrire, à leur manière, cette merveilleuse machine, le vélo, qui comme l’automobile et le chemin de fer a révolutionné le transport dans les villes, les campagnes, la société et a inventé un nouveau sport. Sur leur bicyclette, les hommes, les femmes… et les enfants découvrent, enfin, la liberté, et aussi la fraternité.

Soixante textes, précédés d’une présentation de l’auteur, composent cette anthologie. Chaque chapitre aborde les grands thèmes du cyclisme, comme les loisirs, la compétition, la physiologie, la guerre, la ville, la technique. Ce « deux-roues » si particulier entraîne certains auteurs dans des envolées lyriques et poétiques. Qu’il s’agisse d’une dame ou d’une jeune fille à bicyclette, d’un cycliste amateur ou d’un sportif professionnel, héros de la route et d’un jour, d’un flagorneur, d’un chroniqueur sportif, l’effort ou le plaisir de pédaler est toujours là, mais souvent contrebalancé par des descriptions pamphlétaires, sportives, sociologiques, techniques, à l’exemple de l’invention des pneumatiques par André Michelin, mais aussi humoristiques ou encore romantiques, tel le récit d’une promenade à vélo pouvant devenir érotique… Du vélocipède au vélo de course en passant par la bicyclette ou encore le « vélocipard », il y en a pour tous les goûts.

L’auteur a souhaité apporter une nouvelle vision du cyclisme dans la littérature. Ce livre s’adresse à toutes et tous, qu’ils soient sportifs, amateurs de littérature, spécialistes du vélo, universitaires ou tout simplement amoureux de la « petite reine ».

 

2017324 pages Les Éditions du Volcan

Prix : 22 €

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22/11/2017 | Lien permanent

Delbourg Patrice

Lanterne rouge-couverture.jpgLanterne rouge

Auteur : Patrice Delbourg

 

 

Un matin d'automne parisien, Donald achète un chapeau neuf et une bicyclette d'occasion. Du canal de l'Ourcq jusqu'aux monts de Flandres, attiré par le Nord comme la limaille par l'aimant, démarre un étrange road-movie sur deux roues. Dans sa besace, peu de choses, sinon l'urne funéraire de Malika, sa compagne trop tôt disparue, dont il juré d'aller disperser les cendres à la frontière belge.
En queue du peloton de l'existence, de monastère en palace, de karaoké en peep-show, d'écluses en champs de colza, la Lanterne rouge trace la route à son rythme engourdi. Sur le pavé et dans la boue, à vélo, à vau l'eau, perclus d'amour et de rhumatismes, Donald ira jusqu'au bout de sa promesse. Si la ballade vire parfois au cauchemar, le voyageur montre à l'exemple d'Antoine Blondin que " l'on peut arriver premier dans un état second ".
À chaque tour de roue, cahote un récit tendre, buissonnier, attachant, dont la manière tragi-comique et le ton jubilatoire gardent leurs inconditionnels.

Commentaire de Jean-Yves MOUNIER

Ce livre se trouvait depuis longtemps dans la pile de mes « livres à lire plus tard », il a fallu la découverte de deux titres consacrés aux lanternes rouges du Tour de France pour que je daigne l'ouvrir... enfin !
Quelle claque alors en suivant le road-trip échevelé de Donald vers le Nord, mû par une force intérieure et la promesse de répandre les cendres de sa seule bien-aimée outre-Quiévrain. Dès les premières pages, le style est débridé, fantaisite, imaginative, le vocabulaire est à la fête et les artistes les plus divers sont convoqués à cette extraordinaire fête du verbe : Jacques Tati, Alfred Jarry, Eugène Dabit, pour n'en citer que les premiers, servent de balises à ce voyage artistico-cycliste qui fait passer la plupart des classiques récits de voyage pour d'aimables bluettes.
Patrice Delbourg connait sa littérature cycliste et va y puiser de nombreuses références, son style unique fait immédiatement penser à l'excentricité d'un Alphonse Allais ou à la truculence d'un Frédéric Dard, le bicyclum tremens dont il souffre le fait côtoyer des sommets de délires sémantiques, qu'il aborde l'univers de la bicyclette, celui du chapeau ou encore de la sexualité. Autre sorte de lanterne rouge, celle qui signale aux priapiques l'existence d'une maison dédiée aux plaisirs tarifés.
Donald, le héros au prénom impossible à assumer, surnommé La Ramasse, se découvrira la lanterne rouge de lui-même et son odyssée se terminera là où, inévitablement son caractère fataliste et désabusé devait le conduire.

 

2003350 pages Le cherche midi

Prix : 18,25 €

 

Livre lu et apprécié par le comité de lecture du blog

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06/11/2019 | Lien permanent

De Perrodil Édouard

cyclotourisme

À travers les cactus
Traversée de l’Algérie à bicyclette (1895)

Auteur : Édouard De Perrodil
Préface de Jacques Seray

 

Volontiers désigné comme le poète à bicyclette, Édouard de Perrodil, rédacteur-cycliste au Petit Journal et au Figaro, était, à l’instar de Jarry, un inconditionnel de la « petite reine ». On lui doit d’autres ouvrages sur ses pérégrinations cyclistes dont le très remarqué Vélo ! Toro ! De Paris à Madrid à bicyclette, en 1893.
À travers les Cactus, le récit de sa traversée de l’Algérie en duo, à la fin du XIXe siècle, est intéressant à plus d’un titre. D’abord, par le côté sportif et la performance indiscutable consistant à parcourir le pays d’ouest en est, dans le sirocco et la chaleur étouffante de la campagne et des plateaux algériens, sur des machines qui étaient loin à l’époque d’avoir les atouts de nos bicyclettes contemporaines. Ensuite, par le côté pittoresque, exotique. Première traversée de l’Algérie en 1895 par deux Occidentaux, ce récit, met en scène deux individus atypiques : Van Marke, jeune belge atteint d’une foudroyante métamorphose - il devient alors totalement amorphe - dès qu’il descend de machine, et son mentor Édouard de Perrodil, espèce de reporter-gentleman à bicyclette, catholique et bien élevé, qui nous fait découvrir une Algérie où les colons sont légions et l’indigène encore loin d’avoir acquis l’estime à laquelle il pourrait prétendre. Enfin, l’ouvrage a beau être un récit d’aventures divertissant, c’est aussi un récit avec la vision étroite et peu reluisante d’un métropolitain découvrant l’indigène arabe dans la France coloniale. Et même si l’on reconnaît à Perrodil ses diverses qualités d’aventurier et de littérateur voyageur, on ne peut que regretter sa vision teintée d’un antisémitisme détestable et d’un racisme primaire face à l’Arabe autochtone, certains passages, avec notre vision éclairée d’Européen du XXIe siècle, pouvant sembler d’une impardonnable légèreté.
C’est donc à double titre que ce livre est un document intéressant : il ravira à la fois les amoureux de la « petite reine », les amateurs de voyages originaux au long cours et ceux qui estiment qu’un récit, fût-il, d’un vélocipédiste naguère célébré, peut parfois en dire long sur les mœurs et les idées d’une époque révolue.


Commentaire de Jean-Yves MOUNIER
Il faut avant tout voir ce récit comme un témoignage de l'époque, comme la vision d'un Français bien français confronté à d'autres réalités, à d'autres valeurs mais sûr de sa supériorité, de la vérité de ses pensées et de ses valeurs humaines. 

Alors que les cyclos voyageurs actuels partent pour la plupart à la recherche des différences, ont soif de découvertes et d'enrichissement mutuel, Édouard de Perrodil parcourt les routes – ou ce qui pourrait s'en rapprocher – du haut de sa supériorité d’occidental – en jetant un regard méprisant sur les êtres rencontrés, forcément différents, forcément inférieurs, oubliant par trop que cette « infériorité » était entretenue par le pouvoir en place dans un souci d'hégémonie dont l'Histoire montrera qu'il ne pouvait que conduire à une impasse.

Comme Hergé dans « Tintin au Congo », l'auteur se fait le témoin des erreurs de son époque, il en est même le porte-parole et il pourra toujours lui être reproché de ne pas avoir véhiculé dans ses textes, fort lus à son époque, une vision plus positive des autres, juifs et musulmans en tête.
Reste ce témoignage qu'il aurait été dommage de ne pas connaître, ne serait-ce que pour mieux mesurer combien l'Homme peut être un loup pour l'Homme.

 

2011 - 232 pages - Jacques Flament Éditions

Prix : 16,90 €

Livre lu et apprécié par le comité de lecture du blog

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23/01/2016 | Lien permanent

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