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13/01/2012

Courtivron de Sophie

 


cyclotourismeLE NEZ AU VENT

Un tour du Monde à pied, à bicyclette, en bateau...

Auteur : Sophie de Courtivron

Sans prendre l’avion, une voyageuse solitaire fait le tour de la terre. À pied (3000 Km), à bicyclette (5000 Km), en train, en bateau... et avec sur le dos, seulement dix kilos. Car, pour se fondre avec les âmes et les paysages, il faut être léger : un chapeau, un bâton et... c’est parti pour un an et neuf mois de vadrouille. De la France quittée à pied jusqu’à Budapest, en passant par les affres du froid sibérien et le cagnard de l’Amérique centrale, du confort d’un cargo sur le Pacifique au mal de mer sur l’Atlantique, ce récit enthousiaste et enlevé raconte les dépits, les engouements, les frousses, la fatigue de la baroudeuse, mais par-dessus tout la joie omniprésente de la découverte.

Sophie de Courtivron a trente et un ans quand elle lève l’ancre. Si dame Nature, généreuse et implacable, lui en a fait voir de toutes les couleurs, l’homme, que son ingénuité a toujours abordé avec un naturel désarmant, s’est montré clément et magnanime. Téméraire, elle entraîne le lecteur aussi loin des sentiers battus que des lieux communs, ignorant la langue de bois et la pensée convenue. Ce témoignage sincère et brut de décoffrage fleure une fraîcheur d’esprit et une originalité assumé, qui sont les traits de la voyageuse comme de la narratrice.

-2010- 454 pages - Éditions Les 2 Encres - Collection encres lointaines.        Tél. 02.41.56.57.30 -  www.les2encres.net

Prix :29 €

Livre lu et apprécié par le comité de lecture du blog

14:03 Écrit par Biblio-cycles dans Tour du Monde | Lien permanent | Commentaires (1) |  Imprimer

Commentaires

Jusqu'à cet été 2012, le prénom Sophie était immédiatement associé dans mon esprit à la Comtesse de Ségur et à ses « Malheurs de Sophie », roman pour enfants écrit exactement 100 ans avant ma propre venue au monde ! Mais ça, c'était avant que je ne plonge dans le récit de Sophie de Courtivron et ne découvre les « bonheurs de Sophie », bonheur que l'auteure sait admirablement bien partager avec ses lecteurs. Plusieurs parti-pris dans ce voyage : ne jamais prendre l'avion à l'empreinte carbone dévastatrice et ériger les erreurs de parcours et les aléas du voyage comme un élément de l'itinéraire. Train, bicyclette, bateau cargo, voilier et « petons » bien sûr qui, dès l'entame du livre, indiquent la direction. Avec beaucoup de chaleur, d'auto-dérision et de remise en cause permanente, Sophie nous entraîne dans son sillage avec un style souvent plein de souffle, d'humour délicat – un crachin breton à faire pousser des hortensias sur mon chapeau en Hongrie par exemple, et de fine analyse – le voyage est le renoncement à un « moi superficiel », ce voyage (…), c'est tout simplement MA VIE, le voyageur est en tout lieu un naufragé, l'unique survivant du monde qu'il porte en lui – et sait tirer de chacun de ses modes de transport les enseignements qui la construisent et la font aller de l'avant. Ainsi, ayant pour quelque temps délaissé la bicyclette, Sophie retrouve-t-elle ses sensations pédalantes : Sur mon vélo, j'ai l'impression de me retrouver là où je dois être, là où j'ai toujours été, à ma place, je retrouve mes ailes...
Un très beau livre à ranger parmi les futurs classiques du voyage et merci Sophie pour ces bonheurs qui ont accompagné mon été passé.

Écrit par : Jean-Yves MOUNIER | 23/09/2012

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