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14/11/2022

Fournier Marcellin

Fournier-couverture.jpgImpressions d'un réserviste de la Territoriale
Carnets de guerre en 1915

Auteur : Marcellin Fournier

 

Marcellin Fournier a près de 44 ans lorsqu'il est appelé à la guerre. Il laisse sa femme, ses deux enfants et son village de Haute-Loire, pour entrer dans le 103e Régiment d'infanterie territorial.
Dès son départ, il relate ses impressions dans deux carnets manuscrits parvenus jusqu'à nous.
De mars à août 1915, on suit son incorporation, ses missions de coursier cycliste pour sa compagnie, le quotidien d'un Poilu qui a eu la chance de ne pas devoir combattre en première ligne. On partage aussi ses peines au décès de sa mère.
Dans sa roue, on suit ses promenades, son enthousiasme à visiter la chocolaterie Menier, les grands magasins de Paris, les Invalides, la campagne autour de la Marne, la ville de Rouen, etc.

Commentaire de Jean-Yves MOUNIER
Nombreux furent les Poilus qui, durant les trêves des combats, rédigèrent des carnets pour y consigner leur expérience et conjurer ainsi le sort qui leur offrait une si rude existence. Marcellin Fournier, lui, n'est pas monté au front, à 44 ans, il a été mobilisé au sein de la Territoriale et a, en tant que cycliste, effectué des missions de portage de courrier, ravitaillement et autres tâches imposées par la vie à l'arrière.
C'est donc d'abord un intéressant témoignage sur ce qu'il se passait loin du front pour ces Poilus, une vie somme toute assez routinière entre service de garde au poste, communication de notes aux différentes compagnies et temps libre consacré aux copains, parties de cartes, lecture, rédaction de cartes postales pour la famille et les amis et... balades à bicyclette dès que possible.
C'est en effet le deuxième sujet d'intérêt des ces carnets, nous faire revivre un authentique cyclo-touriste, toujours prêt à aller découvrir les environs de toutes les manières possibles, à pied, en train et bien sûr sur sa « bécane ».
De celle-ci, nous n'apprendrons pas grand-chose, juste qu'elle n'avait pas de lanterne mais possédait un porte-bagages et un système de changement de vitesses. Originaire de Saint-Étienne, alors capitale française du cycle, il n'est pas à douter que sa bicyclette disposait de bons matériels – même s'il raconte plusieurs crevaisons contre lesquelles il n'était pas équipé ! – et qu'il était adepte avant le conflit mondial du tourisme à bicyclette, deux longues randonnées de 140 et 150 km à destination de Rouen puis d'Elbeuf ne pouvant être que difficilement entreprises par un novice...
Les archives familiales ayant disparu, nous n'en saurons pas plus mais, à travers ces deux carnets rédigés en 1915, nous découvrons un personnage attachant, sans doute plus lettré que la moyenne et cycliste convaincu. Le récit de ses deux longs voyages de la journée auraient d'ailleurs pu à l'époque figurer dans toute bonne revue consacrée à la bicyclette.

Livre lu et apprécié par le comité de lecture du blog

 

2021134 pagesBooks on Demand / Thierry Collard

Prix : 7,95 €

Pour en savoir plus sur Marcellin Fournier et sur son arrière-petit-fils qui met à disposition ces carnets, consulter le site dédié.

Commentaires

Cette fiche a été complétée par un commentaire de Jean-Yves MOUNIER le 14/11/22.

Écrit par : Jean-Yves MOUNIER | 14/11/2022

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