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02/12/2016

Klein Étienne

 Klein-couverture.jpgLe pays qu'habitait Albert Einstein

Auteur : Étienne Klein

 

Albert Einstein, c’est l’audace intellectuelle alliée à une fraîcheur déconcertante, c’est l’imagination ardente soutenue par une obstination imperturbable. Mais comment approcher une façon de penser et de créer à nulle autre pareille ?

Étienne Klein est parti sur ses traces, il s’est attaché aux époques et aux villes où le destin d’Einstein a basculé : Aarau où, à seize ans, Einstein se demande ce qu’il se passerait s’il chevauchait un rayon de lumière ; Zurich, où il devient ingénieur en 1901 et se passionne pour la physique expérimentale ; Berne où, entre mars et septembre 1905, il publie cinq articles, dont celui sur la relativité restreinte qui révolutionnera les relations de l’espace et du temps, tout en travaillant à l’Office fédéral de la propriété intellectuelle ; Prague où, en 1912, il a l’idée que la lumière est déviée par la gravitation, esquissant ainsi la future théorie de la relativité générale. Puis Bruxelles, Anvers et, enfin, Le Coq-sur-Mer où, en 1933, Einstein se réfugie quelques mois avant de quitter l’Europe pour les États-Unis. Définitivement.

Albert Einstein (1879-1955), c’est une vie d’exils successifs, arrimée à la physique. C’est un art du questionnement fidèle à l’esprit d’enfance. C’est un mystère qu’Étienne Klein côtoie avec autant d’affection que d’admiration.

 Extrait : Je décidai, pour commencer, de partir à bicyclette. À bicyclette, oui. L’idée a surgi quand j’ai revu, au détour d’un article, une photographie célèbre, prise en février 1933 devant la maison de son ami Ben Meyer, à Santa Barbara, en Californie : Einstein a cinquante-quatre ans, il est à vélo, il sourit. C’est un mélange tournant de mobilité douce et de puissance intellectuelle, de vigoureuse maturité et de fraîcheur enfantine. J’eus l’impression qu’il me faisait signe. Sous la photo, en guise de légende, il y avait cet aphorisme qu’on lui attribue sans doute abusivement : « Il en va des hommes comme il en va du vélo : c’est seulement quand on bouge qu’on peut confortablement maintenir son équilibre. »

 

2016 – 256 pages – Éditions Actes Sud

Prix : 20,00 €

 

Commentaires

Espace, temps, vitesse, énergie, autant de notions que connaissent aussi bien le cycliste que le physicien, l'amateur de longues chevauchées et l'amoureux de complexes formules mathématiques permettant d'expliquer, en partie, la marche du monde.
Combinant ces deux aspects, Étienne Klein loue un vélo, rouge avec des sacoches noires, et se lance sur les pas européens du célèbre scientifique, du moins dans le premier tiers de son récit. Son « albertiade vélocipédique » lui permettra de découvrir les villes suisses dans lesquelles le jeune Albert va mûrir ses théories avant de connaître la célébrité mondiale et de devenir une figure iconique, l'auteur évoque les posters du maître présents dans sa chambre d'adolescent.
Cette randonnée, immersion dans l'histoire par la géographie, offre de belles pages sur la bicyclette, les pistes cyclables suisses, la pluie et l'énergie nécessaire à une pédalée harmonieuse. Et rappelle qu'Einstein fut lui-même un amoureux de la petite reine.
Étienne Klein va ensuite, malheureusement, abandonner le deux-roues pour des moyens de transport plus rapides qui le conduiront à travers toute l'Europe, chaque étape étant l'occasion de revenir sur l'évolution de la pensée du physicien et sa vie quotidienne, manière originale d'aborder de complexes théories qu'Étienne Klein parvient – presque toujours – à rendre compréhensibles à son lectorat.
Un récit très intéressant qui nous montre un étonnant chemin vers la gloire et dans lequel l'auteur sait se mettre en mouvement pour aller à la rencontre de son sujet !

Écrit par : Jean-Yves MOUNIER | 05/02/2017

Ce livre va paraître en éditions de poche chez Actes Sud Babel en juin 2018

Écrit par : LE CAHAIN Hervé | 20/05/2018

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