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06/12/2021

Gaboriau Philippe

Mémoire-couverture.jpgLe vélo dans la mémoire ouvrière

Auteur : Philippe Gaboriau

 

La classe ouvrière a son histoire. Le vélo aussi. Les ancêtres de la bicyclette sont nés à la même époque que les premières générations ouvrières, au début de l'ère industrielle. Mais aux deux pôles antagonistes de la société.
Au commencement du 19e siècle, les milieux ouvriers, affamés et misérables, vivent dans le travail continuel des manufactures, 12 à 15 heures par jour dès la plus tendre enfance. Dans le travail et la révolte.
Le vélo, quant à lui, dès son origine, puise toutes ses valeurs dans l'univers séparé de « la classe de loisirs ». C'est un cheval bourgeois, mécanique, de progrès. Un « hobby-horse ». Son prix est très élevé, inaccessible pour les ouvriers. Le vélo est lié aux consommations excédentaires d'argent et de temps : loisirs, sport, tourisme. Il est lié aussi au rêve d'âge d'or industriel bourgeois.
À la naissance du 20e siècle - au moment de la « belle époque » bourgeoise du « véloce -, les ouvriers vont être pris d'un fol espoir : celui de pouvoir consommer les objets industriels dont le prix a tendance à baisser, et le nombre à croître.
Au cours de ce 20e siècle, la bicyclette - produit industriel type - va devenir accessible à ceux qui la produisent. Le vélo va aller au peuple. […]

 

1982143 pagesLes cahiers du L.E.R.S.C.O.

 

De Philippe Gaboriau, voir également « Le Tour de France et lé vélo » présenté sur ce blog.

Sur Philippe Gaboriau et les « trois âges du vélo », voir l'interview qu'il a accordé en 2010 à Vélo & Territoires.

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