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Bott François
Vel'd'Hiv'
Auteur : François Bott
Connaissez-vous l'adresse du paradis ? Pour Raymond et Simon, deux écoliers devenus des amis inséparables, le paradis – le jardin des rêves, la cathédrale des chimères, le palace de l'enfance, – c'était le Vel'd'Hiv', le vélodrome d'Hiver, à l'angle du boulevard de Grenelle et de la rue Nélaton, dans le 15e arrondissement. Simon, fils d'un médecin juif, et Raymond, fils du concierge du vélodrome, en connaissaient tous les recoins, tous les secrets et toutes les légendes, toutes les mythologies. Car, dans les insouciantes années 1930, le Vel'd'Hiv' était le temple du cyclisme sur piste et de la boxe. Les Six Jours et de grandes rencontres pugilistiques s'y déroulaient, sans oublier les meetings du Front populaire. À l'extérieur de la piste en bois, il y avait les gradins populaires et, à l'intérieur, le restaurant à la mode, où se retrouvaient les people, comme on dit à présent. D'un côté, le Tout-Paname et, de l'autre, le Tout-Paris, dans lequel des demi-mondaines jetaient aux coureurs des bouquets de violettes. Le Vel'd'Hiv prouvait que Paris était une fête. « Que fais-tu ce soir ?» demandait-on. Réponse : « Je vais à Grenelle. »
Puis, les 16 et 17 juillet 1942, ce fut la grande rafle. Complice des nazis, la police française arrêta des milliers de juifs, qui furent rassemblés au vélodrome d'Hiver. Le rendez-vous de toutes les festivités devint le lieu de la tragédie. L'enfer après le paradis. Raymond aperçut une dernière fois Simon et son père, avant qu'ils ne disparaissent dans la foule, pour être emmenés vers le « Grand Nulle Part ».
2008 – 204 pages – Le Cherche Midi
Prix : 19 €
Ce roman a obtenu le prix « Les soleils de Nucéra » en 2009.
06/03/2021 | Lien permanent
Ducoin Jean-Emmanuel
Bernard, François, Paul et les autres...
Auteur : Jean-Emmanuel Ducoin
En 1985, Bernard Hinault remporte son cinquième et dernier Tour de France. Trente ans plus tard, aucun Français n'a réussi à regagner l'épreuve mythique de juillet. Comment prévoir une telle déveine dans le pays qui inventa la course la plus importante de toute l'histoire, celle qui façonna la légende des « Forçats de la route » ?
Il y a trente ans, Jean-Emmanuel Ducoin, qui n'est pas encore journaliste, suit la Grande Boucle en touriste, avec son grand-père, Paul, dans une Simca 1000. Durant trois semaines, le vieil homme et son petit-fils, mus l'un et l'autre par la passion pour leur idole Bernard Hinault, traversent la France de part en part et assistent, au gré de leurs rencontres, mais sans en prendre pleinement conscience, au basculement d'un monde.
Au milieu des années quatre-vingt, c'est la France de la gauche au pouvoir, celle de Mitterrand. Mais c'est aussi la fin des promesses de mai 1981, oubliées sur l'autel du réalisme économique. C'est la casse de la sidérurgie, la fermeture de Manufrance, le temps de la rigueur. C'est la fin des illusions. Les ouvriers se sentent trahis, tandis qu'avec l'arrivée de Bernard Tapie dans le cyclisme, les meilleurs coureurs deviennent des millionnaires.
L'année 1985 scelle la disparition d'un âge d'or. Celui du cyclisme. Celui d'une certaine idée de la France.
2015 – 205 pages – Éditions Anne Carrière
Prix : 18 €
Ce récit obtenu le prix « Les soleils de Nucéra » en 2016.
Jean-Emmanuel Ducoin est l'auteur de plusieurs autres livres, romans, essais et biographies, sur le cyclisme. Pour en savoir plus, consulter la fiche Wikipédia dédiée.
14/04/2021 | Lien permanent
Turine Roger Pierre
Vélo et Ventoux
Auteur : Roger Pierre Turine
Dessins : Ernest Pignon-Ernest
Commentaire de Jean-Yves MOUNIER
Dans le Panthéon des lieux cyclistes, il est incontestable que le Mont Ventoux occupe une place de tout premier choix et que sa mythologie n'a pas fini de fasciner, cyclistes, écrivains, artistes de tout ordre. Peut-être parce que le gravir, comme l'écrit amoureusement l'auteur en conclusion de sa petite et sommaire histoire du Géant de Provence, c'est confier une réalité à nos rêves !
Sans oublier Pétrarque qui, en 1336, gravit à pied le sommet mythique, Roger Pierre Turine - fin connaisseur des histoires de la bicyclette, comme en atteste son « Le vélo à la bouche » - va à la rencontre de la légende, à travers l'évocation de l'ascension cycliste du plasticien Ernest Pignon-Ernest - auteur des dessins originaux de cet ouvrage très soigné, -, et de celles des plus grands champions cyclistes à l'occasion du passage du Tour de France, mettant également sa plume au service de son propre souvenir d'une certaine journée de 1974, dans un beau récit épique et palpitant.
Louis Nucéra est régulièrement convoqué dans ces lignes ainsi que Bernard Mondon, auteur d'un indispensable « Les grandes heures du Tour de France au Ventoux » , complétant ainsi un passionnant portrait de ce sommet hors norme.
2021 – 56 pages – Éditions Tandem, collection Alentours
Prix : 15 €
Livre lu et apprécié par le comité de lecture du blog
08/10/2021 | Lien permanent
Verrier Jean-Baptiste - Lagrue Pierre - Lorette Philippe
Le Tour de France aura bien lieu
Auteurs : Jean-Baptiste Verrier - Pierre Lagrue - Philippe Lorette
Déconfits en avril, ils ont vécu comme un ulcère le report du Tour de France 2020.
Déconfinés en mai, ils se sont juré autour d’une bavette de bœuf et d’un melchior de phrases que leur 107e Tour d’enfance partirait bel et bien de Nice le 27 juin pour arriver le 19 juillet à Paris.
Vaccinés eux depuis longtemps avec un rayon de bicyclette, Jean-Baptiste Verrier, Pierre Lagrue et Philippe Lorette sont trois écrivains cyclistes pleinement conscients – comme l’avisée Annie Ernaux – qu’après juillet la nuit vient plus tôt et les jours glissent, semblables.
Fichtre, le Tour de France aura bien lieu, à sa date !
Samedi 27 juin 2020, le directeur de course debout dans la voiture rouge agite son drapeau jaune…
Trois, deux, un, partez avec Verrier, Lagrue et Lorette !
Le leader Jean-Baptiste Verrier (60 millions de Tours de France) aime le (Thibaut) Pinot qu’il préfère jaune plutôt que noir ; il aime la France ; et il aime les gens en chair et en âme qui aiment le Tour. Ses poèmes sont les purs produits de ces amours-là. Pierre Lagrue (Ils sont fous ces champions !, Cyclistes de légende, entre autres), qui possède une kyrielle de talents, a illustré façon dell’arte chaque étape de cette Grande Boucle baroque. Enfin l’aficionado du cyclisme Philippe Lorette (La saison commençait, prix Louis Nucéra 2017), qui aime plus que tout exhorter, applaudir et crier, a usé de son mégaphone en prologue et en épilogue.
2021 – 60 pages – Edilivre
Prix : 19,50 €
01/07/2022 | Lien permanent
Roger Guy-Henri
Bernal et les fils de la Cordillère
Voyage au pays des grimpeurs colombiens
Auteur : Guy-Henri Roger
Préface : Luc Leblanc
Depuis un siècle, la Cordillère est la source de toutes les vocations cyclistes qui se sont envolées ou effondrées entre Bogota et Medellin. À Zipaquira, cité proche de la capitale, c’est entre les eucalyptus du Parque de la Sal, à 2800 m, qu’un gamin de 8 ans, prénommé Egan, s’est découvert à VTT, une vocation qui l’a propulsé sur la plus haute marche du podium du Tour de France 2019. Il se confie longuement dans ce livre.
Mais le jeune Egan Bernal est aussi l’héritier d’une dynastie de grimpeurs fameux aux destins extraordinaires.
Ce sont ces moments de vertige, au bord du gouffre que l’auteur raconte sous forme de petites nouvelles, à travers des personnages, magiques, un peu borderline, humbles ou phénomènes, rencontrés au fil de ses voyages. Tout cela dans le décor grandiose de sa Majesté la Cordillère où s’entrecroisent des hommes épris de religion, des narcos, des FARC, tous réunis par l’amour du cyclisme.
2020 – 336 pages – Solar Sports
Prix : 17,90 €
Ce livre a obtenu le prix « Les soleils de Nucéra » en 2021.
06/07/2023 | Lien permanent
Bollo Jacques - Fottorino Éric
Les vélos de Bollo
Auteurs : Jacques Bollo – Éric Fottorino
Enfants, l'écrivain Éric Fottorino et le peintre Bollo rêvaient de devenir champions cyclistes. Depuis, la passion du vélo n'a cessé d'inspirer leur œuvre. Ils étaient donc destinés à se retrouver. C'est ce rendez-vous qui fait l'objet de ce livre.
Journaliste spécialisé en économie, Éric Fottorino a été directeur du Monde entre 2007 et 2011. Auteur de nombreux romans, il a obtenu le Prix Fémina en 2007 pour Baisers de cinéma.
Cycliste endurci, il a couru en 2001, à 41 ans, les six étapes du Midi Libre aux côtés des professionnels. Auteur d'un Petit éloge de la bicyclette, il fait partie, avec Antoine Blondin, Louis Nucéra ou Jean-Louis Ezine, de la confrérie des écrivains amoureux de la Petite Reine.
Né à Monaco en 1931, Jacques Bollo a fréquenté l'Atelier des Beaux Arts de Venise et l'atelier d'André Lhote à Montparnasse, puis il s'est installé à Sommières, dans le Gard. Ayant commencé dans l'abstraction, il est revenu à la figuration, faisant du vélo l'un de ses thèmes favoris. Pour lui, le vélo, symbole de la liberté, est un objet merveilleux. Il le montre, l'analyse, le démonte, l'écartèle. lui fait subir toutes sortes d'avanies et de métamorphoses. Des peintres célèbres (Fernand Léger ou Hélion) ont représenté des vélos, mais aucun, avant lui, n'en avait fait, pour la postérité, un sujet noble de la peinture - comme Cézanne avec ses pommes ou Morandi ses bouteilles. Grâce à lui, comme l'écrit Fottorino : « Les coureurs passent, les vélos restent. » Le tandem Bollo-Fottorino séduira tous ceux - randonneurs du dimanche ou amateurs de compétition - qui, une fois dans leur vie, se sont pris pour Fausto Coppi.
2011 – 62 pages – Éditions Gaussen
Prix : 22 €
03/06/2024 | Lien permanent
Rivallain Emmanuel
Un Tour imaginaire / Toute cime est sévère / Spectateurs atmosphériques
Auteur : Emmanuel Rivallain
Commentaire de Jean-Yves MOUNIER
Il fut un temps – que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître – au fil duquel les premières courses cyclistes enfantines se déroulaient sur la table de la cuisine ou, pour les plus ambitieux des futurs champions, sur le tapis du salon familial. Les figurines de plomb avançaient au gré de l'imagination, les péripéties étaient infinies, l'amour du vélo se construisait et décidait de destins multiples.
David Le Breton, dans son passionnant En roue libre, convoque Bernard Chambaz, Louis Nucéra et Jean-Noël Blanc pour évoquer ses propres souvenirs de petits cyclistes et de courses folles. « […] Je me souviens des mêmes équipées sur le tapis de ma chambre que j'avais retourné et sur lequel j'avais dessiné une route avec une poignée de virages […] ».
Emmanuel Rivallain, doté d'une âme d'enfant et poète cycliste, ne retourne plus son tapis mais n'hésite pas, armé de son téléphone et accompagné d'une poignée de ces petits cyclistes fantasmatiques, à s'allonger dans le sable breton ou sur les rochers les plus inconfortables, pour mettre en scène ses champions anonymes et les photographier dans ces décors improbables, laissant également le logiciel de l'appareil ajouter une part d'aléatoire dans le résultat final.
Les cyclistes miniatures entrent en scène. Sport total, oublié, salutaire. Vous roulez par procuration.
Ces trois carnets, reliés par un élastique sur lequel court un petit cycliste, regroupent les meilleurs de ses clichés, photographies agrémentées d'un texte dont la poésie n'a d'égale que la concision et la force d'évocation. On se plaît à tourner les pages, on convoque ses propres souvenirs, on se rêve champion ou reporter, la magie opère, le Tour déroule son long ruban d'asphalte iodé mais où sommeille la ligne d'arrivée ? Hâtez-vous de rejoindre le peloton d'Emmanuel, le tirage est limité et il n'y en aura pas pour tout le monde...
2020 – 3 x 36 pages – Autoédition disponible auprès de l'auteur et dans quelques librairies ; voir ici .
Prix : 21 €
Livre lu et grandement apprécié par le comité de lecture du blog
06/11/2020 | Lien permanent
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